Encore prÈsent dans ma mÈmoire.
La mÈmoire capte les traces de ce qui a ÈtÈ.
Une chose emmagasinÈe dans la mÈmoire reste telle quelle pour le mÈmorisateur mais, pour les
autres, elle varie.
Le temps se contracte dans la mÈmoire; on a conscience ‡ la fois du moment de son premier vÈlo
en 1961 et de la rencontre avec le boulange le matin mÍme.
La contraction fait coexister des morceaux díespaces, de temps, des signes qui sont apparemment
trËs ÈloignÈs dans le rÈel.
La mÈmoire rassemble en líÈquivalent díun point, líindividu, tous les souvenirs (lieux, moments
visages, informations diverses), et les lie.
Líespace, le temps nous apparaissent morcellÈs et Ètendus, donc mesurables. Líaction de la
mÈmoire nous donne une vision totalement diffÈrente : unitaires et ponctuels, non mesurables.
Les deux aspets du rÈel cohabitent et celui qui permet ‡ líhomme le plus aisÈment de se repÈrer est
pllus usitÈ.
On peut mesurer les choses de líespace, les choses du temps, on peut Ètablir des lois qui lient les
choses du monde.
On peut mesurer les objets de líespace, les objets du temps, on peut Ètablir des lois qui lient les
objets du monde.
Au Xxe siËcle ont ÈmergÈ des thÈories qui mettent en doute dans le domaine scientifique cette
mesurabilitÈ de líespace temps.
Peut-on rÈellement considÈrer le mouvement des choses dans le continuum espace-temps?
Existe-t-il une faÁon rÈelle de concevoir justement les transitions observÈe dans la nature?
Si le continuum espace-temps est conÁu comme ponctualitÈ, líespace-point et le temps-point níont
aucune raison díÍtre mesurables.
En effet, un point infiniment rÈduit ne suppose pas de distance (par exemple en dirction de líinfini)
mais les distances apparentes sont infiniement repliÈes sur elles-mÍmes.
Lorsquíon se dÈplace dans l íespace temps, tous les point sont simultanÈs, donc confondus.
Si je vais de Nice ‡ Cherbourg en 12 heures, je SUIS alors ‡ Nice et je SUIS aussi ‡ Cherbourg 12
heures aprÈs et je SUIS aussi ‡ tous les endroits auxquels mes positions se sont succÈdÈes.Il EST
8 heures du matin le 8 juin 1996 et 20 heures le 8 juin 1996 (ces dates sont erronÈes).
Le fait que les physiciens aient pensÈ un univers infini sphÈrique supersphÈrique hypersphÈrique
dans de nombreuses dimensions est un premier pas. Dans un tel univers, les dimensions se
mordent la queue mais le smouvements sont infiniement libres.
La vitesse absolue limitÈe ‡ celle de la lumiËre peut montrer non pas une imossibilitÈ physique
díaaler au del‡, mais une limite mesurable.La mesure est peut-Ítre le moyen idÈal pour comprendre
le monde mais sans doute pas le moyen le plus efficace et juste.
Tout níest pas mesurable mais on peut dire que tous sont mesurables(TOUS : les objets / TOUT : le
fond des objets).
Ce que líhomme prend aujourdíhui pour le rÈel est nÈcesairement limitÈ puisque basÈ sur des
capacitÈs ‡ mesurer, ‡ se rÈfÈrer, ‡ se situer par rapport.
(Le ´ aujourdíhui ª est une petite touche activiste qui signifie ´ demain on va changer tout Áa ª)
Pour revenir au ´ encore prÈsent dans ma mÈmoire ª, la mÈmoire níest pas le siËge des rÈfÈrences
et de lamesure puisqu íelle est impÈnÈtrable par els autres et mÍme en grande partie par soi-mÍme.
Le principe de disposer de toutes les choses en contact les une savec les autres, condense les
informations mais les laisse toutes aussi accessibles les unes que les autres.Il níy a plus alors e
limite díorganisation, de lien, de traitementdes choses.
Le temps tel quíon peut le concevoir de nos jours nía plus lieu díÍtre et de vient alors une dimension
de ce quíon pourrait , en gÈnÈralisant, appeler líespace (‡ une quantitÈ infinie de dimensions
ponctuelles).
Líhomme se dÈplace alors dans un monde tronquÈ, ne percevant que ce qui correspond ‡ son
principe de vie. Il est limitÈ dans un monde et, par l‡ mÍme, ne perÁoit le spectre du tout quíau
travers le prisme de son monde.
Un principe de pensÈe basÈ sur la ponctualitÈ, la,simultanÈitÈ, líindÈterminisme incomplet du tout
(pensÈe continue intÈgrant la mÈmoire).